Boris Bergman, né le 31 août 1944 à Londres, est un parolier, écrivain, acteur et dramaturge britannique d'origine russe.
Il est notamment connu comme parolier des premiers succès d'Alain Bashung. Auteur prolifique, il a écrit plus de 1 000 chansons.
Les parents de Boris Bergman, juifs ashkénazes, viennent d'Ukraine, Odessa et Kiev, où ils ont fui les pogroms. Arrêté et incarcéré à Drancy, son père Barouch Jacob Bergman a échappé à la déportation. Boris arrive en France avec ses parents à 14 ans déjà passionné par l'écriture. Il fait ses débuts de parolier en écrivant sa première chanson, Nocturne, pour Eva en 1967 et, dès 1968, le succès est au rendez-vous lorsqu'il écrit le texte anglais Rain and Tears pour Aphrodite's Child. Il devient alors l'auteur d'une multitude de chansons pour les artistes les plus divers dont Richard Anthony (L'An 2005), Dalida (Darladirladada), France Gall (Les Années folles, La Manille et la Révolution, Shakespeare et Pire encore), Juliette Gréco (Les Feuilles de tabac, Le Roi Misère), Patrick Juvet (Sonia), Marie Laforêt (Pourquoi les hommes pleurent), Catherine Lara (Dernière édition), Herbert Léonard (Mon cœur est comme une rivière), Mireille Mathieu (Ma mélodie d'amour, 1976), Nana Mouskouri (Mon enfant) et surtout Nicoletta qui fait un tube avec Fio Maravilla (1973).
En 1973, Bergman écrit, sur une musique de Bernard Liamis, Un train qui part, que Marie défend pour Monaco au Concours Eurovision de la chanson où elle arrive 8e. Il récidive à l'Eurovision en 1975 en écrivant, toujours pour Monaco, Une chanson c'est une lettre sur une musique d'André Popp et interprétée par Sophie qui se place en 13e position. Il écrit aussi pour la chanteuse québécoise Nicole Martin la chanson Ce serait dommage en 1974. Représentant le Québec au Festival de la Rose d'Or d'Antibes avec ce titre, Nicole Martin remporte d'ailleurs un premier prix d'interprétation cette année-là.
Son anglophilie le conduit naturellement, dans la mouvance de l'époque, à écrire les adaptations françaises de succès anglophones. On lui doit notamment l'adaptation de la chanson du film Le Parrain qui s'intitule en français Parle plus bas. Mais au fil de collaborations plus engagées avec des chanteurs comme Maurice Dulac et Christophe, c'est au début des années 1980, avec Alain Bashung, que son style trouve sa plénitude au travers des succès que sont Gaby oh Gaby et Vertige de l’amour. Il apparaît alors comme le double du chanteur, à tel point que les deux hommes se brouillent dès 1981 après que le journal Libération a consacré un grand portrait à Boris Bergman, chose qu'Alain Bashung aurait mal vécue. Après trois ans de brouille, les deux hommes se retrouvent pour l'album Passé le Rio Grande en 1986 puis pour l'album Novice en 1989. Les deux hommes se séparent en 1990 sans quasiment se revoir, Jean Fauque prenant la place de Bergman comme parolier.
Dans un documentaire sur la chanson française réalisé par Philippe Manœuvre et diffusé sur Canal+, Boris Bergman affirme «Je n'ai jamais écrit AVEC Bashung, j'ai écrit POUR Bashung».
Bergman rend hommage à son ancien complice à la mort de ce dernier, notamment dans un article paru dans Libération. ...
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